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Biais du survivant : un piège cognitif dangereux pour la sécurité des entreprises

Quand les succès masquent les risques

Le biais du survivant est un piège mental redoutable. Il nous pousse à tirer des leçons des réussites visibles tout en ignorant silencieusement les échecs passés sous silence. En matière de sûreté, de sécurité personnelle ou économique, ce biais peut conduire à des décisions hasardeuses, voire à des crises majeures pour les entreprises.


Cet article plonge dans les racines psychologiques du biais du survivant, ses répercussions concrètes sur la gestion des risques, et surtout, comment s’en prémunir pour renforcer la résilience individuelle et organisationnelle.


I. Définition du biais du survivant : illusion de fiabilité

Le biais du survivant se produit lorsque nous ne considérons que les cas qui ont “survécu” à un processus donné et ignorons ceux qui ont échoué, parce qu’ils ne sont plus visibles.


Exemples emblématiques :


  • Aviation militaire (WWII) : les ingénieurs ont d’abord renforcé les parties touchées des avions revenus du front, avant de comprendre que les avions abattus étaient justement ceux touchés ailleurs.

  • Startups : on glorifie Steve Jobs ou Elon Musk, mais combien de milliers d’entrepreneurs ont échoué en silence ?


Ce biais alimente une vision trop optimiste, voire dangereuse, de la réalité, en particulier dans les environnements à haut risque.



II. Le biais du survivant appliqué à la sécurité des entreprises


  1. Sécurité physique et sûreté opérationnelle

De nombreuses entreprises tombent dans le piège du “ça n’est jamais arrivé ici”, oubliant que :


  • l’absence d’accident ne prouve pas l’efficacité d’un système,

  • le silence des incidents passés ou non remontés fausse la perception du risque.


Exemple : une entreprise qui n’a jamais connu de cyberattaque pourrait sous-investir dans la cybersécurité, pensant à tort être « naturellement protégée ».


  1. Résilience organisationnelle et crise

Les organisations qui se fient uniquement aux précédentes crises surmontées sans analyse des facteurs de vulnérabilité tombent dans une complaisance opérationnelle :


  • On pense être « préparé » alors qu’on a simplement eu de la chance.

  • La mémoire organisationnelle oublie les signaux faibles ou les quasi-accidents.


III. Le biais du survivant dans la prise de décision individuelle


  1. Optimisme toxique chez les dirigeants

Les dirigeants sont exposés à la pression de prendre des décisions rapides. Le biais du survivant peut :


  • les inciter à s’aligner sur les décisions de leurs pairs « à succès »,

  • ignorer les stratégies échouées pourtant similaires mais moins médiatisées.


  1. Comportements à risque chez les employés

Un salarié qui voit un collègue ne pas suivre une consigne de sécurité sans conséquence visible est plus enclin à l’imiter. Le biais rend invisible les cas où le non-respect a mené à un accident (souvent classé, oublié ou non communiqué).


IV. Impacts économiques majeurs : quand l’aveuglement coûte cher


  1. Investissements mal orientés

Une entreprise peut orienter ses budgets vers les « recettes gagnantes » de ses concurrents en négligeant ses propres vulnérabilités internes.


  1. Perte de compétitivité

Ignorer les échecs du marché, les faillites d’autres structures similaires, revient à :


  • sous-estimer les forces de disruption,

  • mal anticiper les cycles économiques.


V. Sortir du piège : vers une culture du contre-exemple et de la transparence


  1. Valoriser les retours d’échec

Les organisations doivent créer un cadre sécurisé pour documenter et partager les erreurs, même internes :


  • post-mortem anonymisés,

  • base de données de « presque accidents »,

  • séances d’analyse des échecs.


  1. Mettre en place une hygiène mentale contre les biais

Inspirée des travaux en neuromarketing et psychologie cognitive :


  • utiliser les « two-sided messages » qui présentent aussi les limites d’une décision (effet de crédibilité),

  • inciter à l’auto-questionnement en audit de sécurité,

  • intégrer le doute constructif comme compétence clé.


VI. Arkane Risk : vers une sécurité lucide et stratégique

Notre agence Arkane Risk accompagne les entreprises à sortir de l’illusion du survivant. Notre méthode :


  • Audits cognitifs de perception du risque,

  • Formation des dirigeants à la prise de décision en contexte incertain,

  • Mise en place de protocoles d’intelligence collective anti-biais.


FAQ : Comprendre pour mieux agir


Quels sont les signes que mon entreprise subit le biais du survivant ?

Quand les plans de continuité s’appuient sur les succès passés sans inclure les échecs ou les signaux faibles.


Comment lutter concrètement contre ce biais ?

Par une culture de feedback brut, l’analyse des cas d’échec, l’intégration du doute et des formations ciblées.


Le biais du survivant est-il uniquement un problème en gestion de crise ?

Non. Il affecte aussi les RH, l’innovation, la stratégie et le marketing.


Il est recommandé de faire appel à une agence spécialisée dans la maitrise de la des crises à fort enjeux, comme ARKANE RISK. Avec ses différentes implantation en France ( Paris, Strasbourg, Genève, Annecy ) et à l'étranger cette société fournit des prestations de haute valeur ajoutée permettant à ses clients de véritablement se positionner dans une démarche stratégique.



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